‘’Ce jour 19 octobre 2023 vers trois heures du matin [deux heures GMT] le président déchu Mohamed Bazoum accompagné de sa famille, ses deux cuisiniers, et deux éléments de sécurité, a tenté de s’évader de son lieu de détention’’, a déclaré dans un communiqué la présidence du Niger.
‘’Pour l’heure, les auteurs et certains de leurs complices ont été arrêtés. Le procureur de la République saisi de l’affaire, a d’ores et déjà ouvert une enquête’’, a ajouté le régime, qui dénonce ‘’l’attitude irresponsable du président déchu et de ses complices’’.
Renversé par un putsch le 26 juillet dernier et retenu prisonnier dans sa résidence au sein du palais présidentiel avec sa femme Haziza et son fils Salem, Bazoum refuse toujours de démissionner.
Des “hélicoptères appartenant à une puissance étrangère”
Selon Amadou Abdramane, le plan d’évasion de Mohamed Bazoum visait à d’abord l’emmener “dans une planque en périphérie de Niamey”, avant d’emprunter des “hélicoptères appartenant à une puissance étrangère”, sans préciser laquelle, en direction du Nigeria.
Dénonçant “l’attitude irresponsable” de Mohamed Bazoum, il n’a pas précisé où se trouvait le président déchu jeudi soir.
Jeudi, les premiers soldats français ayant quitté leurs bases au Niger – une exigence du régime qui entretient des relations exécrables avec Paris – sont arrivés par la route à N’Djamena, capitale du Tchad voisin.
Parti de Niamey, le convoi est sorti du Niger “en sécurité et en coordination avec les forces nigériennes”, a indiqué jeudi à l’AFP le colonel Pierre Gaudillière, porte-parole de l’état-major français.
Il est “bien arrivé sans encombre particulière” à N’Djamena après dix jours de trajet. Les rotations aériennes du Tchad vers la France seront organisées “dans les prochains jours”, a ajouté le porte-parole.