FAITS DIVERSUne

Pédophilie à Pikine: La victime retrace le film de son viol par le communicateur traditionnel

C'est hier lundi que le communicateur traditionnel M.Mb, âgé d'une soixantaine d'années, a été finalement déféré au parquet où il a été immédiatement placé sous mandat de dépôt pour actes contre nature, viols multiples commis avec violence sur un garçon de 13 ans. L'audition du jeune garçon M.D. et la perquisition du local où crèche le vieux communicateur traditionnel ont permis aux enquêteurs de dérouler le film des actes atroces subis par l'enfant de 13ans.

Le regard à la fois furtif et gêné, M. MB, le corps presque flottant dans son boubou, a sans doute vécu hier les pires moments de son existence. C’est en présence de ses fils (tous des adultes) que ce veuf, accusé de viols multiples sur un garçon de 13 ans, a quitté la chambre de sûreté du commissariat de police de Pikine, pour s’engouffrer dans la fourgonnette devant le convoyer au tribunal. Il était presque 13 heures. Peu avant, devant les enquêteurs, ses dénégations sont anéanties par les indices relevés à son encontre et surtout sur le témoignage à la fois précis et poignant du jeune M. D. Un garçon qui n’a pas tremblé et qui n’a jamais varié dans ses déclarations, pendant toute la procédure. Selon le garçon, par deux fois, il a été piégé par M. MB., le communicateur traditionnel, qui a réussi à l’entraîner dans le local qui lui sert à la fois de bureau et de chambre, au complexe culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine. Et chaque fois, il n’a pu résister aux assauts du vieil homme. Sur le viol de trop qu’il a subi le lundi 8 octobre en début de soirée et qui l’a poussé à tout révéler à ses parents, le garçon raconte avoir tenté de résister. Une tentative vite étouffée par le communicateur traditionnel qui, comme s’il était possédé par le diable, était particulièrement agité et tenait à assouvir sa libido sur le garçon. Ce dernier raconte la scène face aux enquêteurs : «Comme pour la première fois, il m’a fait venir dans le local et m’a attaché les deux mains avec un morceau de tissu. Quand j’ai voulu crier et appeler à l’aide, il m’a bâillonné avec un tee-shirt qui traînait par terre. Puis il m’a basculé sur un matelas avant d’enlever ma culotte pour me violer. Je me suis beaucoup débattu en vain.» Les cris du garçon couverts par le vacarme qui règne au complexe culturel LéopoldSédar Senghor le soir, les jours de répétition des artistes, le communicateur traditionnel a pu faire sa sale besogne sans être inquiété.

Voyant que le garçon était très mal en point après avoir subi ses assauts répétés, le communicateur traditionnel, pour éviter d’être dénoncé, lui tend un billet de mille FCfa et l’oblige à quitter les lieux au plus vite. Cette fois, le garçon n’a pas gardé le silence comme pour la première fois. Dès sa sortie du complexe, il est allé tout raconter à ses parents qui, à leur tour, sont allés dans la nuit alerter la police. L’enquête ouverte à cet effet s’est soldée par l’arrestation du mis en cause dans la nuit du mercredi 13 octobre.

Surpris par les déclarations du garçon, les enquêteurs ont tenté d’en savoir plus en lui demandant de leur décrire l’endroit où le supposé viol a eu lieu. Ainsi, c’est jusque dans les moindres détails que le garçon a décrit devant les enquêteurs le local situé au complexe culturel L. S. Senghor et qui sert de bureau et de chambre au vieux communicateur traditionnel. En plus de la description du local, M.D. a également livré aux enquêteurs la morphologie du corps dénudé du communicateurtraditionnel.
Afin de vérifier la véracité des propos tenus par le garçon pendant son audition, les enquêteurs du commissariat de police se sont rendus au complexe culturel L. S. S. Et là, ils ont pu constater l’exactitude de la description du local où le jeune M.D. a été violé à deux reprises par le communicateur traditionnel. Le matelas et le morceau de tissu ont été retrouvés sur les lieux. De même que le bâillon qui a servi à museler le jeune M. D. En fouillant davantage les lieux, les enquêteurs sont tombés des nues en découvrant des produits aphrodisiaques, dont «un comprimé Ngora Keng» entamé à moitié. Interrogé sur cette découverte, le communicateur traditionnel a soutenu qu’il se dope pour renforcer sa puissance. Les enquêteurs lui feront la remarque qu’il est veuf…
En faisant examiner le garçon M. D. par un médecin, les enquêteurs ont eu la confirmation de «déchirures anales» à la suite des viols subis. De même, pendant son audition M. D. a révélé qu’il n’est pas le seul à avoir subi les assauts du communicateur traditionnel. D’autres garçons ont été, selon M. D., piégés puis abusés par le communicateur traditionnel qui leur remettait des sommes variant entre cinq cents et mille FCfa.

Source: L’OBSERVATEUR

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page