Cheikh Dieng avait raison : Les inondations à Touba révèlent les failles de la gestion des marchés publics
L’histoire vient de donner raison à l’ancien Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), Cheikh Dieng. À l’époque, il avait alerté sur les pratiques opaques dans l’attribution des marchés publics, notamment dans le secteur de l’assainissement. Lorsqu’il était à la tête de l’ONAS, plusieurs marchés avaient été gagnés de manière régulière par l’entreprise Tawfekh taysir et Delgas, amais, par la suite, ces projets ont été réattribués à des entreprises comme Delta et VICAS via des contrats de gré à gré sous la supervision du ministère de l’Hydraulique.
Aujourd’hui, les conséquences de ces décisions sont visibles sur le terrain, en particulier à Touba, où des inondations dévastatrices frappent la ville. Il est clair que les travaux essentiels d’entretien, tels que le curage des caniveaux et des bassins de rétention, n’ont pas été effectués correctement, ce qui a aggravé la situation. Les citoyens se retrouvent pris au piège des eaux stagnantes, tandis que les promesses de prévention des inondations restent lettre morte.
Cheikh Dieng avait déjà pointé du doigt ces pratiques qui compromettent la qualité et la durabilité des infrastructures publiques. Ce qu’il dénonçait, c’est le manque de transparence dans l’attribution des marchés, où les entreprises sélectionnées par gré à gré, sans respect des procédures rigoureuses, se sont montrées incapables de répondre aux exigences techniques et à la réalité du terrain.
Il est temps de reconnaître que de telles pratiques ne servent ni l’intérêt public ni le développement du pays. Les inondations de Touba doivent être un signal d’alarme pour que les autorités revoient leurs politiques en matière de gestion des marchés publics. Pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent, il faut écouter ceux qui, comme Cheikh Dieng, avaient osé dénoncer ces dérives au nom de l’intérêt général.