Afrique
Moody’s remonte d’un cran la note du Ghana, à Caa2
L’agence de notation Moody’s a annoncé vendredi avoir remonté d’un cran la note de la dette souveraine ghanéenne, la passant de Caa3 à Caa2, ce qui la maintient dans la zone spéculative, l’assortissant d’une perspective “positive”.
Moody’s justifie sa décision par son “traitement extensif, qui a permis de détendre la situation des finances”, notamment après la restructuration des engagements et la signature d’un moratoire sur le service de sa dette signé avec ses créanciers.
“La perspective positive reflète le potentiel de détente du risque de liquidité du fait des efforts de consolidation budgétaires réalisés dans le cadre du programme d’aide du Fonds monétaire international (FMI)”, a également souligné l’agence de notation.
Elle s’attend d’ailleurs à voir le ratio d’endettement continuer à se réduire, pour atteindre 81% du PIB ghanéen à la fin de l’année, contre 93% en 2022.
Le Ghana, grand producteur d’or, de pétrole et de cacao, sort de sa pire crise économique depuis des décennies, avec une inflation qui a atteint 23,1% sur un an en mai, en légère baisse par rapport aux 25% enregistrés en avril.
La monnaie locale, le cedi, a perdu près de 25% de sa valeur par rapport au dollar sur le marché cette année.
Le pays a fait défaut sur la majeure partie de sa dette extérieure de 30 milliards de dollars en 2022 en raison de la pandémie de Covid-19, d’une poussée de l’inflation, de la dépréciation du cedi, de la guerre en Ukraine et de la hausse des taux d’intérêt mondiaux.
L’approche de l’élection présidentielle en décembre accroît les tensions politiques dans ce pays de 33 millions d’habitants qui bénéficie d’un plan d’aide du Fonds monétaire international (FMI) de 3 milliards de dollars.
Le FMI prévoit une croissance de 2,8% de l’activité économique ghanéenne et une inflation qui devrait continuer à ralentir, pour finir l’année à 22,3% en glissement annuel.